Forum

Bonjour,

Je suis de retour ici avec quelques minutes de disponible pour apporter des précisions sur ce "côté confidentiel" de la diffusion du dispositif.

Concernant le nombre de cartes d'extension réalisées, à ma connaissance il n'a jamais dépassé quelques centaines d'exemplaires.
Plusieurs dizaines de cartes mal conçues lors de la phase d'industrialisation (car basées sur le cliché de ma première maquette de prototype, très grossièrement dessinée manuellement malgré le soin que j'avais pu y mettre) sont revenues chez BOUTISOFT (qui a pris assez rapidement l'enseigne SIVEA en déménageant du coté du centre commercial Mériadeck) où je suis intervenu pendant quelque temps. Une fois ces cartes entre mes mains, je passais le plus clair de mon temps à simplement nettoyer de nombreux défauts minimes, pour l'essentiel de minuscules "ponts de soudure" entre des pistes qui provoquaient une surconsommation des piles internes et que j'éliminais au moyen d'un simple cutter... ça c'est certain.

Dommage que le seul circuit imprimé correct pour garantir une réalisation industrielle digne de ce nom n'ait été réalisé qu'en toute dernière étape, alors qu'il aurait dû constituer un préalable à la commercialisation du dispositif. Le seul truc positif à mon sens, c'est qu'à l'époque, Florent MICHAUT, le gars qui a su concevoir le bon modèle de carte à partir d'un logiciel a été mis en compétition avec moi pour un emploi... on a eu droit tous les deux à une formation rapide sur les robots OMRON en l'espace d'un weekend dans le Périgord Noir, dispensée par un ingénieur TEKELEC venu de Paris. Le dimanche, en fin de journée, après qu'il ait annoncé à Bernard NINU qu'on était complémentaires (Florent plus "cartésien" et moi plus "imaginatif") j'ai raccompagné cet ingénieur jusqu'à l'aérodrome de Bergerac... question heure, c'était limite... mais j'ai foncé et il a eu son avion pour rentrer à Paris. Le mardi matin suivant, j'ai tout de suite décliné en souriant la proposition d'embauche formulée par Bernard NINU lorsqu'il m'a contacté par téléphone vers 9h30... sans penser un seul instant que Florent qui m'avait convaincu de refuser le dimanche midi allait dans la foulée s'empresser de prendre le job... ça je ne l'ai appris que tout à fait par hasard, 20 ans plus tard... ça a fait que je me suis éloigné de Florent, après avoir longtemps travaillé pour lui pour strictement rien... c'est ce qu'il m'a annoncé le premier jour, quand j'ai voulu aborder ce point au bureau: aucun salaire... on allait se payer plus tard sur les dividendes dégagés par l'activité... inutile de préciser que dans sa nébuleuse d'entreprises, il n'a pas manqué d'utiliser celle où j'étais pour prendre en charge toutes les dépenses sans jamais réussir à dégager le "million de dollars" prévu pour la première année et qui n'aura jamais vu le jour... il m'aura fallu un paquet de temps pour découvrir son penchant manipulateur... complètement par hasard.
Mais au final, tout cela relève t-il réellement du hasard ?... Difficile à dire car l'histoire a probablement dérapé beaucoup plus loin dans les tours que jamais je n'aurais pu l'imaginer à partir de ce moment-là... sur le moment, j'ai bien vu que mon éloignement perturbait beaucoup le gars, fort incroyablement d'ailleurs... j'attendais simplement qu'il m'annonce la vérité au sujet de cette ancienne embauche... d'abord, parce qu'il y avait prescription à mon sens et je ne lui ai jamais tenu le moindre grief à ce sujet... ensuite, parce que cela me semblait un juste retour des choses, en compensation de son travail pour la mise au point de cartes de meilleure qualité... par ailleurs, durant les années où nous avons travaillé ensemble (même si c'était pour "nib de blair", j'étais quasiment chaque jour au bureau de 7h00 à 20h00) Florent lui-même aimait souvent me répéter que "dans le business, il n'y a pas d'états d'âme"... il est vrai que pendant deux décennies il m'a laissé raconter à qui voulait l'entendre que nous avions été mis en compétition par Bernard NINU... et qu'au moment d'être embauchés on avait tous les deux décliné l'offre... mais quelle importance tout cela peut-il avoir ?... Strictement aucune, à mon sens. C'est même de mon point de vue très bien articulé de sa part, question stratégie... le gars est supérieurement intelligent et s'il voulait le job, il a appliqué sa méthode après avoir vite cerné le gugusse crédule qu'il avait en face de lui... peut-être qu'il a toujours pensé qu'en me disant un jour la vérité, ça me froisserait... mais c'est juste tout le contraire... car je suis à fois toujours admiratif des autres, systématiquement très positif et éperdument épris de la vérité... je suis même prêt à quasiment tout accepter d'ailleurs, même si je ne dispose pas encore du temps nécessaire pour envisager de retourner à la rencontre de Florent... ce côté positif permanent, c'est probablement ce qui aura contribué à me sauver jusqu'ici, malgré de nombreuses situations vécues largement au-delà des limites communes... mais là, c'est encore une autre histoire... je vais éviter de m'égarer sur un sujet encore plus vaste... revenons à l'histoire de la carte d'extension.

J'avais pour ma part conservé mon SHARP PC-1211 modifié pendant environ 20 ans après l'opération... après y avoir repensé, de mémoire je l'ai gardé jusqu'au jour où l'écran LCD a commencé à présenter de méchantes traces noires... l'afficheur étant devenu complètement défectueux, je m'en suis finalement simplement débarrassé sans penser que cela aurait pu un jour intéresser la moindre personne.
Idem pour la documentation technique... j'aurais évidemment dû la prendre avec moi lorsque j'ai déménagé du 15e vers Crécy-la-Chapelle où Florent m'avait trouvé une maison où habiter, sur la route de Bouleurs... quand j'y repense, c'est un peu dommage d'avoir abandonné mon exemplaire restant du dossier dans le 15e... surtout que Florent était venu me donner un coup de main pour déménager... mais le passé est le passé... on ne peut pas le changer... il faut juste l'accepter... surtout que le futur restera toujours plus étonnant qu'on ne pourrait jamais l'imaginer.

Bonjour à tous,
Le temps passe décidément vite... je viens juste de revenir ici ce dimanche matin, ce qui m'a immédiatement permis de constater quelques fautes d'orthographe dans mes commentaires trop rapidement tapés l'année dernière, ainsi qu'un oubli inadmissible de ma part concernant les plus grands remerciements que je dois d'abord à deux personnes constructives sans qui rien n'aurait été possible au départ, pour parvenir à réaliser l'étude et la mise au point d'une extension mémoire adaptée au PC-1211. Il s'agit d'abord du Directeur des Editions EYROLLES. Il a eu l'immense courtoisie de me mettre en relation avec le dirigeant de l'entreprise importatrice en France du PC-1211: SBM - SHARP BUREAUTIQUE MACHINE. Le plan du PC-1211 que m'a confié le Directeur de SBM m'a propulsé sur le chemin d'ajustements à la fois simples et efficaces.

Tous deux ont vraiment eu l'élégance de m'aider au début de l'aventure et je tiens à les en remercier chaleureusement. Mieux vaut tard que jamais.... Merci. J'aimerais bien citer aussi ici les différentes autres personnes motivantes et efficaces que j'ai pu rencontrer et que je n'oublierai jamais car elles m'ont vraiment permis de progresser dans le bon sens... mais je vais plutôt m'orienter vers l'idée d'écrire un ouvrage à diffusion plus confidentielle pour établir une telle liste de remerciements, afin de ne pas prendre le risque d'alourdir inutilement ce forum.

Naturellement, toutes ces personnes n'ont rigoureusement rien à voir avec les différents affairistes qui ont très mal su encadrer une véritable industrialisation du dispositif d'extension PC-1211. Je regrette tout particulièrement d'avoir été écarté de ce processus au départ, surtout qu'à l'époque j'aurais aimé participer plus activement à une présentation officielle du dispositif avec toutes ses caractéristiques spécifiques et nouvelle astuces, mais un deal est un deal. J'ai été déçu de constater l'avalanche d'erreurs qui ont été commises. A l'issue de toutes les opérations de réparation réalisées, Christian LIEGEOIS m'avait finalement proposé de m'embaucher comme Technico-Commercial dans son magasin BOUTISOFT / SIVEA... mais je me souviens comme si c'était hier que j'avais tellement eu l'impression d'avoir été complètement pris au piège des mois durant que j'avais immédiatement décliné et il a alors embauché un vendeur, que j'ai vu une fois. Ce n'est que des années plus tard, j'ai un peu mieux compris la situation. Je sais que j'ai toujours été a priori trop confiant avec tout le monde... et je le reste aujourd'hui encore tout autant que depuis que j'étais gamin, même s'il y a longtemps que j'ai pertinemment compris que cela me perdra toujours à coup sûr.

Je tiens surtout à répondre -avec retard- à la question de Pocket:

Pocket a écrit : ↑03 nov. 2019 10:50 ... je note un point qui me questionne :

triphontournesol75 a écrit : ↑02 nov. 2019 22:20 ... il s'agissait d'un simple multiplexage de mémoire sur la base de circuits CMOS, permettant de charger 10 fois plus de programmes en mémoire de l'appareil, ...

Cela signifie-t-il que les 12 Ko de mémoire n'étaient pas continu dans le PC-1211 ?
Si c'est le cas, de ce que j'en comprend on pouvait mettre 10 programmes dans des zones distinctes de 2 Ko et switcher de l'une à l'autre ?

Effectivement, la commutation de pages s'apparentait à un adressage des plus simples qui permettait d'envisager l'écriture de programmes nettement plus longs que ceux permis avec les 1424 pas de base offerts au départ sur le PC-1211 mais pas en continu au sens propre du terme. En résumé, l'avantage du PC-1211, c'était de pouvoir choisir chaque numéro de ligne spécifique que l'on souhaitait pour le code écrit en BASIC.

L'astuce principale pour commuter d'un page à une autre consistait donc à appeler une ligne spécifique réservée et parfaitement identique sur chaque page mémoire pour permettre une commutation directe sur une page ou l'autre à l'aide d'une simple fonction. Cela permettait une poursuite immédiate du programme voulu sur n'importe quelle autre ligne souhaitée, accessible sur une autre page mémoire, sans générer forcément une interruption du programme en cours.

Bien entendu, cela représentait une véritable contrainte car il était absolument nécessaire de fragmenter un gros programme en plusieurs segments. De plus, si théoriquement on était supposé disposer de plus de taille de mémoires dimensionnées, exactement le même découpage en segments distincts s'imposait, ce qui obligeait tout de même à adopter une certaine gymnastique pour gérer de gros tableaux de données entre différentes pages mémoire. En dehors de cet aspect technique pas forcément des plus simples à gérer au départ (j'avais écrit une notice d'utilisation pour en simplifier la compréhension) le PC-1211 disposait en permanence d'un peu plus de 50 variables A à Z notamment (numériques/alphanumériques pour A$ à Z$) qui restaient communes à toutes les pages, ce qui simplifiait heureusement la communication entre les différentes pages. Mais il est certain que pour transférer un gros tableau d'un page mémoire à une autre, cela nécessitait plusieurs boucles successives d'une page mémoire à une autre si les variables communes ne permettaient pas de répondre à l'attente voulue.

Rien n'interdisait dans un premier temps de charger 10 programmes distincts et de switcher de l'un à l'autre par programme... mais on pouvait aussi de la même façon écrire un programme basculant automatiquement d'une page à l'autre sans générer la moindre interruption.

Un dernier mot pour préciser qu'il aurait été particulièrement facile pour SHARP d'offrir une extension de mémoire en ligne d'un seul bloc... mais je n'avais ni les capacités ni les moyens de modifier le composant interne concerné sur le PC-1211 et je pense qu'il y a certaines considérations marketing coûts/performances qui priment, avant la mise sur le marché par un constructeur d'un nouveau produit.

Pour terminer, soyons pragmatiques un instant concernant le fonctionnement du dispositif 12K sur le PC-1211. En résumé, le système n'avait rien de bien exceptionnel il s'agissait d'un simple multiplexage de mémoire sur la base de circuits CMOS, permettant de charger 10 fois plus de programmes en mémoire de l'appareil, surtout sans nécessiter l'utilisation répétée du dispositif d'enregistrement sur cassette externe quand on arrivait aux limites de la mémoire d'origine, ce qui devenait vite pénible et faisait tout l'intérêt du dispositif.

Naturellement, pour cette mise au point il m'aura fallu tenir compte des limitations d'origine du PC-1211 mais les plans du dispositif m'ont grandement aidé (encore merci à SBM) et en complément on disposait enfin d'une capacité mémoire décuplée, sans aucune perte d'autonomie du PC-1211... à condition que la réalisation électronique ne comporte pas les défaut tels que ceux que j'ai constaté à la suite des différents retours sur les appareils initialement traités par les sous-traitants de BOUTISOFT 33.

Concernant le montage, techniquement, l'installation du dispositif nécessitait simplement d'ouvrir le PC-1211 et de commencer par en ôter les piles, avant de sectionner quelques pistes du circuit imprimé principal d'origine, puis souder principalement 2 rangées des pins au niveau des pattes de la puce mémoire d'origine qui restait en place. On pouvait ainsi fixer ensuite une "carte fille" munie d'un connecteur adéquat récupérant les bus de données et d'adressage de base la carte était celle que j'avais mis au point. C'est cette carte qui assurait la commutation de mémoire entre un ensemble de puces mémoire de type TOSHIBA TC5514P-1 qu'à l'époque il m'était impossible de me procurer en dehors d'un circuit de distribution professionnel. Le magasin ELECTROME de la rue FONDAUDEGE, où j'achetais habituellement mes composants électroniques à l'époque m'avait en tout cas certifié qu'ils ne pouvaient absolument pas me procurer ce composant, y compris sur commande.

Avec le recul, je ne voudrai pas passer sous silence un de mes meilleurs souvenirs de cette aventure lointaine c'est la rencontre avec un fort sympathique artisan plasturgiste lors de la phase de mise au point de ma maquette dans le cadre de mon projet au MICROTEL-CLUB : il m'avait montré en quelques minutes comment il pouvait réaliser immédiatement une réhausse plastique entourant parfaitement le boitier du PC-1211 à la bonne hauteur, ce qui permettait la fermeture parfaite du boitier à l'aide de vis plus longues, une fois la carte mémoire insérée et les piles d'origine remises en place
J'ai trouvé cette personne vraiment géniale. Bref, il aura probablement été le seul professionnel véritablement tout de suite réactif, efficace et totalement fiable dans la liste des différents intervenants sollicités au départ pour ce projet. Sa réalisation rapide et esthétique aura été bluffante... alors un seul mot le concernant : Bravo !!... et merci.

Bon, je vais éviter de déraper sur ma propre histoire... il est clair qu'à l'évidence je pourrais écrire un ouvrage complet sur une accumulation d'événements sidérants tous plus incroyables les uns que les autres qui me sont arrivés sur plusieurs décennies... mais c'est sans le moindre intérêt ici et je ne veux certainement pas rentrer plus avant dans les détails, car ce qui en ressort en priorité, c'est une honte totale

Certes, relater ces faits pourrait apparaître fort divertissant pour un lecteur curieux de découvrir l'immensité de mes performances dans l'absurde car il faut avouer que l'infini est minuscule, face ma stupidité d'avoir aussi souvent fait cadeau de mon aide en pure perte durant de trop nombreuses années !... objectivement, je ne parviens pas encore à mesurer à cet instant combien chaque histoire bizarre que j'ai pourtant moi-même vécu auparavant sans jamais flancher peut revêtir un aspect particulièrement consternant pour moi... tellement ma naïveté aura été grande à chaque fois

Pour ce qui nous intéresse ici, j'avoue une déception supplémentaire : celle ne même pas avoir remis la main sur mon propre PC-1211 contrairement à ce que je pensais... je me demande vraiment où il est passé... me manque t-il un autre carton ?... mystère... peut-être l'ai-je rangé à un endroit inattendu... dommage, car pour le moment cela me freine quand même pour communiquer facilement les nouveaux éléments que je souhaitais sur les modifications apportées au PC-1211... j'espère l'avoir mis quelque part, à un autre endroit, et que je le retrouverai plus tard, auquel cas je vous tiendrai informés ici.

Malheureusement absolument aucun des dossiers redécouverts cette semaine n'avait le moindre rapport avec le système d'extension mémoire du PC-1211 que je recherchais... j'ai pu en revanche mettre en évidence une certaine forme de similitude dans la répétition inlassable d'efforts constants et répétés de ma part réalisés à chaque fois seul... souvent à sens unique, face à un entourage défaillant ou parfois carrément nocif au point que ça a fait "tilt" de mon côté... il y a un côté réellement inquiétant derrière tout ça !... je viens juste d'entrevoir l'ampleur d'une inimaginable accumulation de situations diverses où il existe certaines similitudes frappantes.

Le plus terrible, avec cette plongée éphémère dans le passé c'est que je viens de réaliser les énormes pertes de temps que j'ai ainsi accumulé, parfois des années durant, à de maintes reprises, mais sans jamais m'en rendre véritablement compte... quelquefois trahi par des personnes supposées proches ensuite multipliant des mauvaises rencontres je me suis vraiment souvent engagé naïvement auprès des pires espèces de menteurs et autres manipulateurs suscitant parfois chez eux d'étranges et stupéfiantes formes de jalousie

Que les choses soient claires : je ne parle ici que d'anciens dossiers... mais à chaque fois, le dénominateur commun dans tous les cas est une nette cupidité de la part des bénéficiaires de mes torrents d'énergie "reconstructrice" (évidemment non rémunérée) focalisée sur la réparation de leurs propres erreurs

Je réalise avoir à chaque fois su estomper les difficultés rencontrées au prix d'efforts concentrés en urgence sur les seules solutions cohérentes possibles à mon sens... c'est mon côté pompier volontaire !... aucun mérite à ce sujet, car c'est dans ma nature... mais absolument aucune gratitude de la part des bénéficiaires... et c'est même le contraire qui m'est arrivé

Car je n'ai ensuite dû au final ma survie qu'à quelques autres missions réussies... complètement différentes, mais où j'ai eu la chance de croiser quelques dirigeants d'entreprises honnêtes ce qui est loin d'avoir été le cas le plus fréquent

Il est à craindre une large déception de chacun, car conformément à ce que je pressentais la semaine dernière, la suite de l'histoire est plus lamentable que je ne l'imaginais... au vu de l'insistance générale affichée ici et dont je vous remercie, j'ai profité de ce vendredi férié pour aller retourner la tonne de papiers que j'avais entreposé dans le 77 résultat pitoyable : rien... rien de rien... le néant complet sur tout ce qui pouvait provenir de l'époque où j'avais habité entre septembre 1981 et mi 1986 au 83 rue Mandron à Bordeaux, avant de déménager sur Paris 15, du côté de Montparnasse.

Bref, pour faire court, la semaine dernière, j'ai commencé à réaliser mon incroyable stupidité de ne pas être retourné récupérer mes dossiers dans l'appartement du 15e... la vague intuition que j'avais alors pressenti s'est révélée exacte... mais en fait c'est pire encore, car ça va bien au-delà de l'aventure initiale un peu ratée avec tous les génies de l'industrialisation que j'avais rencontré à l'époque du PC-1211

Dans le magasin de BOUTISOFT 33, je me souviens que Jacqueline, l'épouse de Christian, me disait souvent que j'avais des "doigts en or" sauf que je n'ai jamais vraiment bien compris ce qu'elle voulait exactement dire par là... avoir des idées ne signifie pas qu'on s'appelle MIDAS, et je crains qu'il y ait eu quelque confusion dès le départ.

En cette fin de semaine, je me suis donc plongé durant plusieurs heures sur un retour vers le passé, en remuant le contenu de vieux cartons... ce qui m'a permis de mettre la main sur de très nombreux anciens dossiers, sans valeur ni la moindre importance pour la plupart et que j'avais complètement oublié.

Pour terminer sur le projet d'extension PC-1211 je précise à tout hasard certains autres détails, sans savoir s'ils peuvent présenter une quelconque utilité. D'abord, sur le conseil d'un ami qui s'occupait à Bordeaux du dépôt de brevets, comme j'avais été relativement déçu par le mauvais suivi industriel du projet initial à l'époque, je suis allé présenter mon produit opérationnel à DAX où j'ai obtenu un prix de l'innovation décerné par la banque PELLETIER que je remercie chaleureusement car je trouve cela bien plus honorifique que les vagues promesses de politiques qui m'avaient alors fait savoir sur place que j'allais être contacté... j'attends encore

Dans les mois qui ont suivi, j'ai aussi décidé de présenter le dispositif d'extension 12K du PC-1211 à PARIS et ai cette fois eu la chance d'être lauréat du Prix scientifique PHILIPS 1984 financé par la FONDATION DE FRANCE. Il n'y avait pas d'internet à l'époque, je ne dispose donc malheureusement pas de trace de mon côté. Mais ce qui est absolument certain, c'est que tous mes plans de réalisation de l'interface 12K figurent en détail dans le dossier complet que je leur avais remis à l'époque... reste à savoir s'il a été conservé dans leurs archives ou s'il existe un moyen d'y avoir accès car c'est très lointain.

Pour ma part, au fil de plusieurs déménagements, l'ensemble du dossier s'est considérablement réduit... de mémoire, il me restait bien un exemplaire complet du dossier dans l'appartement que j'occupais au 19 rue François BONVIN dans le 15e au tout début des années 2000... je précise mon ancienne adresse parce que, très mauvais hasard, au moment de déménager entre 2001 et 2002 en Seine-et-Marne à Crécy-la-Chapelle, la future locataire de l'appartement du 15e m'avait demandé de lui laisser plusieurs meubles sur place. Vu son joli regard, j'ai immédiatement accepté de les lui laisser, mais je crains d'avoir alors complètement négligé le contenu des archives dans les étagères que j'ai alors abandonné, et où figuraient entre autres tous mes derniers plans concernant ce projet... je m'étais vaguement promis de repasser récupérer ces vieux dossiers ultérieurement, mais je ne crois pas y être retourné depuis, surtout vu les tonnes de papier que je promène partout avec moi depuis des décennies

Je vérifierai quand même cela ces prochains jours, dès que j'aurai le temps d'aller dans le 77... avec un peu de chance, il me reste peut-être un autre exemplaire du dossier rangé dans un carton ainsi que mon propre exemplaire original du PC-1211 avec sa rehausse et la fameuse carte, mais à cet instant, je n'en suis vraiment plus du tout certain car il m'a été nécessaire de faire de la place à plusieurs reprises lors des autres déménagements qui ont suivi c'est souvent la problème, quand on n'est pas propriétaire.

Si je retrouve le dossier, je le passerai au scanner afin de le publier au complet, puisque cela semble vraiment vous intéresser. Sinon, il faut savoir que l'électronique c'est un peu comme le vélo : ça ne s'oublie pas Pour répondre à une autre question concernant le fonctionnement exact du dispositif, cela aura été particulièrement simple à mettre en oeuvre : je reviendrai assez vite ici sur le principe suivi, si je ne parviens pas à mettre la main sur mon dossier ces prochains jours. Dans l'immédiat, comme chacun l'aura constaté -du moins les rares lecteurs qui auront tenu le coup jusqu'ici- je peux parfois être un brin expansif, et j'oublie parfois que le temps tourne vite... à bientôt, promis

J'ai alors immédiatement découvert la raison stupéfiante de cette anomalie, complètement sidérante, sinon désolante : mon prototype utilisé en tant que maquette avait été dupliqué exactement à l'identique, sans la moindre modification du circuit imprimé que j'avais à l'origine grossièrement dessiné manuellement et à l'aide de simples transferts

Cette découverte était absolument incroyable et évidemment consternante pour moi où se situait cette fameuse phase d'industrialisation mais je n'ai pas décliné mon engagement. J'ai donc dépanné les cartes sur-consommatrices. La manoeuvre consistait simplement à identifier puis sectionner ou ébarber au cutter de minuscules anomalies présentes sur le circuit imprimé ... j'ai rencontré un grand nombre de minuscules courts-circuits constitués d'infimes ponts de soudure rapidement détectables à l'aide d'un simple contrôleur mais visibles seulement à l'aide d'une loupe à fort pouvoir grossissant cela posait de réels problèmes entre des pistes très proches les unes des autres et dont l'effet était plus ou moins important: au moins 2 de ces appareils avaient été envoyés à leur propriétaires sans même avoir la chance de focntionner.

Ces infimes ponts de soudure avaient été provoqués, comme je l'ai compris plus tard, lors la phase industrielle de soudure à la vague... c'est tout le problème d'un maillon non conforme dans une chaîne industrielle aucune chance à l'arrivée.

A l'époque, face à un mécontentement certain de ma part, Christian m'a enfin permis de rendre visite à l'entreprise de montage électronique située en banlieue bordelaise, où le chef de production m'a annoncé avoir informé préalablement le sous-traitant qu'il aurait été préférable de mettre au propre le dessin du circuit, mais que cela lui avait été refusé pour des raisons de coût supplémentaire et ils s'étaient alors cantonnés à un simple cliché

Par la suite, le sous-traitant Bernard NINU que j'ai lui aussi fini par rencontrer m'a demandé de ne plus retourner dans cette usine, et m'a envoyé sur un autre site d'assemblage électronique située plus loin en Dordogne, à Saint-Alvère: la FEDD. On m'a demandé de présenter aux équipes chargées du montage des indications précises, notamment sur les pistes du circuit qui posaient problème. J'ai le souvenir d'y avoir rencontré un chef de production très efficace, M. DELAGE et des équipes symphatiques et efficaces... une seconde série de cartes dont le dessin original a été rafraichi ont alors été préparées. Cela aura permis de réduire le nombre de retours suite à un passage au bain de soudure.

Sans trop rentrer dans les détails, il faut à ce stade mentionner l'initiative ultérieure, nettement plus judicieuse mais trop tardive de Florent MICHAUT, qui a fait intégralement redessiner sur ordinateur et de façon bien plus cohérente l'ensemble du circuit, éliminant à coup sûr tout risque d'erreur lors de phases de bain de soudure à la vague. A l'origine, il était employé par TEKELEC AIRTRONICS : c'était lui qui s'était occupé de l'approvisionnement de BOUTISOFT 33 avec tous les indispensables composants mémoire TOSHIBA nécessaires pour l'extension 12K. Son circuit imprimé mieux conçu est cependant arrivé beaucoup trop tard car le PC-1512 et d'autres concurrents plus performants étaient déjà sur le marché. Il y a toute une histoire qui suit encore, mais trop longue pour être évoquée ici, d'ailleurs elle est complètement hors-sujet, n'ayant plus aucun rapport avec le PC-1211. Il me semble qu'au final, plusieurs dizaines de cartes 12K auront dû être dépannées, faute de réalisation d'un phase pré-industrielle normale, ce qui est fort regrettable et ne constitue certainement pas un succès. Ayant du début à la fin été complètement mis à l'écart de plusieurs étapes, je ne connais ni le nombre exact de matériels modifiés, ni la teneur exacte de l'ensemble des échanges entre les différents protagonistes concernés par les opérations.

Oups !... je ne m'attendais pas à une telle réactivité de la part de chacun, je viens juste de me reconnecter ici aujourd'hui ... je vous apporte donc un premier éclairage complémentaire en ce début de week-end

D'abord, je tiens à vous remercier tous pour vos commentaires hyper sympas car je n'aurais vraiment jamais imaginé qu'un tel projet puisse intéresser quelqu'un, surtout après autant d'années passées... j'avoue m'être toujours emballé assez rapidement sur des idées novatrices surtout celles supposées "infaisables" qui me motivent tout particulièrement mais là, je reviens sur l'aventure BOUTISOFT 33 qui s'est arrêtée pour moi entre 1983 et 1984, après que BOUTISOFT 33 ait pris l'étiquette SIVEA et déménagé du côté de Mériadeck.

Après un succès très relatif de mon projet d'extension mémoire au MICROTEL-CLUB de Bordeaux le dirigeant de BOUTISOFT 33, Christian LIEGEOIS, m'a annoncé qu'il allait s'occuper de tout ce qui était nécessaire pour la commercialisation des cartes d'extension mais il m'a totalement écarté au début de toute la phase d'industrialisation de la partie électronique en m'annonçant qu'il savait parfaitement comment s'y prendre pour réaliser ce qui était nécessaire à partir de mon premier dispositif opérationnel mis au point ainsi que tous les plans d'opération que je lui ai alors confié

Avec ma curiosité naturelle, j'aurais préféré découvrir comment allaient se dérouler les phases d'industrialisation nécessaires et j'ai ressenti une certaine déception d'être écarté, mais c'était le deal convenu au départ j'aurais pourtant vraiment aimé découvrir à l'époque comment des professionnels allaient s'y prendre pour mettre au propre mon dispositif 12K à partir d'une simple maquette et de mes plans... mais je n'ai pu que voir la publicité s'afficher dans la presse... sans même savoir qui allait faire exactement quoi, où et quand

Quelque temps plus tard, il s'est avéré que j'ai quand même dû intervenir à plusieurs reprises pour dépanner dans l'arrière-boutique de SIVEA un certain nombre de dispositifs PC-1211 et TRS-80 (les modèles SHARP et TANDY RADIO-SHACK étaient totalement similaires) qui avaient été retournés en magasin pour une raison aussi simple que surprenante : leurs piles d'alimentation se déchargeaient trop rapidement
(suite sur post suivant)

En recherchant des informations sur BOUTISOFT 33, j'ai pris connaissance de ce forum. J'avoue être tombé tardivement par hasard sur cette page, où se sont posées des questions concernant l'extension mémoire 12k sur SHARP PC-1211... déjà, un très grand Merci à Jean-François qui m'a permis de m'exprimer ici... même si cette histoire vraie est aujourd'hui lointaine et nous remonte au début des années 80, au risque de n'intéresser pas grand-monde, il me semble légitime d'apporter ici un éclairage utile car je suis le concepteur du dispositif qui avait été commercialisé à l'époque par BOUTISOFT 33.

J'avais déjà créé plusieurs modules électroniques autour du PC-1211, quand un contrat a été prévu avec les Editions Eyrolles, pour l'édition d'un ouvrage intitulé "les extensions du PC-1211"... rencontré à Paris mon interlocuteur avait beaucoup insisté sur l'importance de pouvoir proposer en priorité aux lecteurs une extension mémoire ainsi qu'une connexion pour un affichage video... j'ai eu la chance d'obtenir les plans du PC-1211, et cela qui m'a permis de régler le problème avec succès, dans le cadre d'un projet individuel mené au sein du MICROTEL-CLUB de Bordeaux.

La seule véritable difficulté que j'avais rencontré concernait l'approvisionnement des composants, impossibles à trouver en boutique traditionnelle. Le patron de BOUTISOFT 33, au courant de mon projet, m'avait proposé un deal. Il pouvait m'obtenir les précieux composants à titre gracieux, à condition de lui céder ensuite tous les droits de commercialisation et lui accorder ma participation active au projet, avec un support pour le sav si cela devait s'avérer nécessaire

ça a bien été le cas... il m'a fourni les composants... le projet a ensuite fait un flop total au Microtel-Club car en général tout le monde s'y réjouissait à l'avance de l'embarras systématique du présentateur face aux dysfonctionnements techniques toujours rencontrés en dernière minute, lors des soirées de présentation hebdomadaires... mais là, vraiment pas de chance, ça a fonctionné de bout en bout, provoquant un véritable ennui chez la plupart des membres du Club. Bien plus enthousiaste, Christian, le dirigeant de BOUTISOFT 33 m'a demandé d'écrire la documentation du produit et a rapidement fait appel à un sous-traitant pour industrialiser ce qui allait s'appeler la SHARM CARD 12k

Pour résumer la suite, le module que j'avais mis au point n'était au départ qu'une simple maquette opérationnelle... il s'est avéré au fil des mois suivants que le sous-traitant n'a pas su mener les actions préalables indispensables nécessaires pour l'industrialiser correctement ce qui est vraiment dommage... après cette opération, BOUTISOFT 33 a déménagé et pris l'enseigne SIVEA.

Si à tout hasard quelqu'un souhaite d'autres éclaircissements, n'hésitez pas à me demander