MangeGrain a écrit : ↑22 janv. 2024 14:45La manip est hyper simple, un peu inhabituelle (on cherche généralement un repère sur une échelle, pas une différence entre les valeurs de 2 échelles)…
En l'occurrence, on aurait aussi bien pour arrêter le curseur à la graduation 6 de l'échelle D : là aussi on trouve un 5 en échelle CI, et on a aussi 6-5=1.
Ah! ca fait plaisir de voir quelqu'un capable de sortir une règle à calculer de qualité pour s'en servir. J'aime la finesse des gravures de ces règles. Ont-elles vraiment les gravures les plus fines du monde comme l'affirme la notice ?
En tout cas merci pour les liens vers la publication, je viens de découvrir que cette méthode permet de résoudre des équations de degré supérieur à deux et surtout que l'on peut trouver les racines complexes.
Reformulons ensemble le problème et tachons de trouver le petit détail que j'ai oublié. Je ne résous pas tous les jours des équations du second degré et encore moins souvent avec ma Graphoplex.
En général, l'équation du second degré nous apparait sous la forme générale
avec
a non nul.
Il nous faut réduire l'équation afin de n'avoir aucun coefficient devant le terme
x² du second degré. Il suffit de diviser chaque coefficient par
a C'est bien pratique car il ne peut être nul. On obtient une équation du genre
avec
et
.
Appelons x₁ et x₂ les deux solutions de notre équation quadratique. Le polynôme P(x) = x²-s.x+p s'annule pour chacune d'elles, on peut donc le factoriser ainsi:
Où
s et
p sont respectivement la somme et le produit des deux solutions.
La résolution joue sur le fait que simultanément
avec
.
Comme on le voit, les deux solutions x₁ et x₂ sont parfaitement symétriques car elles interviennent par leur somme et leur produit qui tous les deux sont commutatifs. Donc, il n'y a aucune raison de choisir un sens ou l'autre et donc il est tout à fait normal de trouver l'une ou l'autre des deux racines sur chaque échelle. Notamment lorsque les deux racines sont du même ordre de grandeur. Les seuls cas où l'on ne peut pas trouver les racines sur chaque échelle sont liés à la taille de la réglette (une des racines est hors de portée) ou s'il y a une asymétrie liée au fait que l'une des racines est plus grande (ou plus petite) que l'autre d'un (ou plusieurs) ordre de grandeur. Et dans ces cas, l'autre couple de racines se trouve de l'autre coté de l'index de la réglette ou sur une échelle repliée.
J'allais ranger ma règle à calcul et désespérément chercher une simple calculette "4 opérations" que je n'ai pas. Je ne vais pas utiliser mes machines scientifiques et programmables et utiliser les 4 opérations (qui en sont bien plus d'après les post que je lis ci-dessus) alors que par conception elles ont toutes de bien plus simples moyens d'obtenir ces résultats.
Et avec toute la précision nécessaire à calculer toute les diagonales avec une précision largement subatomique. Le grand-père de
Trypilec est plein de bon sens, à chaque technologie correspond une précision raisonnable pour les calculs correspondants. Ce n'est pas le chimiométre que je suis (depuis que j'ai obtenue ma Maitrise de Sciences Appliquée de Mesure et Contrôle) qui affirmera le contraire. Bien au contraire, soyons modeste et surtotu pragmatique. A quoi servent les 27 chiffres de la calculatrice google ??
Du coup, je laisse ma règle Graphoplex sur mon bureau, les deux ou trois chiffres significatifs que permet son utilisation sont bien suffisant pour la majorité des applications. Et je fais bien:
Trypilec a écrit : ↑27 janv. 2024 12:29Si nous calculons 0,0135 × 0,0105 × 0,00343 sur une telle calculatrice, nous obtiendrons 0,0000004.
Pour plus de précision, vous devez multiplier les mantisses des nombres 1,35×1,05×3,43=4,8620250 et ajouter les indicateurs (-2)+(-2)+(-3)=-7.
C'est bien ainsi que fonctionne les règles à calculer. Que du bon sens les anciens, vous ne croyez pas ! J'ose espérer que nos grand-pères acquiesceront cette allégation.
Ainsi, lorsque je place le curseur mobile sur la graduation
6 de l'échelle
A (celle de x²), je vois qu'il est exactement sur la graduation
2,45 de l'échelle
D. J'en déduis donc que
√6 ≅ 2,45. Evidemment, je sais que ce n'est pas une solution exacte. La solution exacte est le produit √2×√3 qui sont tous deux des irrationnels. Jamais aucune machine ne sera assez précise pour mesurer un tel produit exactement. Quelque soit son prix.
- GRAPHOPLEX 690 NEPERLOG sin(1.4 rad) = 0.9854(5).gif (82.62 Kio) Vu 271 fois
Par contre, en voulant calculer le sinus de 1,4 radians, je me rends compte que l'opération n'est pas aussi simple qu'elle peut paraitre sur ma Modèle 690 Neperlog.
En effet, celle-ci est graduée en degrés - minutes.
Il me faut donc réaliser deux opérations préparatoires avant de trouver la valeur du sinus en question. Je me demande si je n'aurais pas plus vite fais de demander à
Badaze de consulter son
CALCULATEUR UNIVERSEL; il y a de grandes chances qu'il trouve rapidement un résultat précis dans ses tables.
Pour convertir 1,4 radians en degré, le plus simple (et donc le plus précis) est d'effectuer
. La division par
∏ se fera exactement en passant de l'échelle repliée
DF vers l'échelle
D; La multiplication sera faite par le placement de la réglette afin d'obtenir le produit sur l'échelle
C de celle-ci.
Je place donc l'index droit de la réglette en face de la graduation 5,555 de l'échelle
D ainsi la graduation 1,80 de l'échelle
C est en vis à vis de l'index gauche de l'échelle de base.
Puis je place le curseur mobile sur la graduation 1,4 de l'échelle
DF et je lis sur l'échelle
C que
1,4 r ≈ 80,2°.
- GRAPHOPLEX 690 NEPERLOG 8_10 degree = 48 min.gif (45.27 Kio) Vu 271 fois
Pour être plus précis, je vais utiliser le complément de 80,2° c'est à dire 90-80,2 = 9,8°. Je calcule en fait la valeur du cosinus de 1,4 radians et j'utiliserai l'échelle pythagorienne
P qui me donnera une valeur plus précise du sinus. En effet, 80,2° étant à l'extrémité droite de l'échelle des sinus
S les graduations sont très proches et manquent de précision sur cette partie de la règle.
Il me faut cependant, convertir 9,8° en degré-minutes car ma règle est ainsi graduée. L'angle est donc de 9° et 8/10' (huit 10-ième de minute). Je place l'index droit de l'échelle
C sur la graduation 6 de l'échelle
D (notons que l'on peut faire différemment, mais passer de la graduation 5,555 à 6 est le déplacement occasionnant le moindre effort). Je déplace le curseur sur la position 8 de l'échelle
C et je vois que 8/10' correspond à 48' sur l'échelle
D.
- GRAPHOPLEX 690 NEPERLOG 1.4 rad = 80.2 deg.gif (76.71 Kio) Vu 271 fois
Je retourne afin ma règle afin d'avoir accès aux échelles trigonométriques que je remets bien en place.
Je déplace le curseur sur la position la plus proche 9°48', c'est à dire à droite de la graduations 9°45' et affleurant à gauche de la graduation 90°50' de l'échelle des sinus
S ce qui positionne le repère du curseur sur la valeur du cosinus qui pourrait être lue sur l'échelle
D.
Mais, je lis la valeur 0,9854½ sur l'échelle P qui donne
.
Je trouve donc que
ce qui est pas mal et justifie tout à fait la valeur d'une telle règle. C'est pour cela que je la conserve, je ne suis pas sûr que les tables de trigonométriques des almanachs (y compris les almanachs universels) tabulent leurs valeurs des sinus en radians avec une telle précision.
- GRAPHOPLEX 690 NEPERLOG 6² = 2.45.gif (58.82 Kio) Vu 271 fois
Bien, en conclusion, je trouve que
Scharf aurait pu faire l'effort de nous présenter une méthode utilisant des angles exprimés en degré-minutes, car je trouve que j'ai bien eut du mal à trouver ce sinus avec ma machine "24 opérations" qui n'a pas d'échelle de conversion RAD↔DEG, ni d'angles exprimables en degrés décimaux.