Un obscur ordinateur construit à Hong Kong par Soundic pour Hanimex. Il visait le bas de gamme, mais à cette époque, Sinclair, Commodore, Amstrad et tant d’autres avaient déjà pris la place. Son manque de logiciels ne lui a pas trop laissé d'espoir de succès.

Créé après-guerre, Hanimex est un importateur australien d’appareils photo. À la fin des années 70, ce sont quelques pongs et consoles bas de gamme rebadgées qui sont proposés jusqu’en Europe, Au début des années 80, Hanimex choisit de diffuser un micro-ordinateur familial. L’idée devait sûrement être d'en écouler une quantité sans trop investir. La stratégie était probablement simple :

L’informatique familiale n’est pas notre métier. On pense pouvoir gagner de l’argent sur ce marché porteur. On achète un produit sur étagère. Cela coûte bien moins cher que de se lancer dans un laborieux développement. On fait un packaging basique façon « initiation à l’informatique »et on vend cela sans se poser de question. On ne prévoit rien pour étoffer l'offre logicielle et assurer le suivi. On diffuse le lot sans assurer le moindre avenir si le produit ne fonctionne pas. Le client est presque un pigeon.

A priori, le Pencil 2 a été diffusé en Australie et en France. On reconnaît facilement les deux versions. L’Australienne arbore une sérigraphie PENCIL II en haut à droite du clavier, alors que l’Européenne affiche Hanimex en haut à gauche. Il est possible que la version australienne dispose d’une sortie UHF à la place de la sortie moniteur.

Logiciels et périphériques

On est quand même en 1984 et la machine propose un minimum d’options matérielles.

Le joystick, dont l’inspiration pousse jusqu’à reprendre la zone d’insertion du pavé numérique est un incontournable.

Les cartouches mémoire de 16 et 64 Ko sont deux extensions indispensables. De même, le contrôleur de disquettes avec lecteur de disquettes 5 ¼ semble être très rare, si tenté qu’il ait été produit. Il devait probablement accueillir un CP/M réglementaire pour tous micro-ordinateur de base utilisant un Z80. Cartouches modem ou parallèle sont présentées dans la documentation et pourraient être du plus beau vaporware qui soit.

Pour la logithèque, c’est plus que maigre. Cela se résume à trois cartouches. Le SD-Basic 2.0 (PEN-202) est fourni en standard. Les mauvaises langues diront que ce doit au moins être un repompage d’un Basic existant. Très rustique, il n’a pas de fonctions graphiques. Seuls des caractères semi-graphiques sont disponibles.

Deux jeux semblent exister : Treasure Hunt en version anglais ou Le Plongeur A La Recherche Du Trésor en version française (PEN-702) et Le Jardin Magique (PEN-701). Un Big Foot Chase semblerait aussi exister.

La cassette de démonstration fournie en standard propose 3 programmes Basic (Calend, Arith et Chant).

Silicium recherche l'extension « Cartridge Adaptor » PEN-621 pour cartouche Colecovision, et tout élément ou information que nous n’avons pas.

Le cul de la bête est globalement très propre et bien ordonné.

Aperçu commercial de la gamme : Notez les extensions RAM et les fausses cassettes

 Carte-mère propre est curieusement séparée en deux : l'analogique est en marron.

Emballages et cartouches : en Europe on affirme "By Hanimex"

Colecovision ?

Suite à une demande pour la réalisation d'une émulation sous MESS, nous avons ressorti un Pencil 2 avec l'ensemble de la logithèque dont nous disposons, c'est-à-dire vraiment pas grand-chose. Pour réaliser les dumps, nous utiliserons une Coleco, tant les architectures sont proches. C'est qu'ils ne se sont pas cassé la tête chez Soundic, le créateur du Pencil pour Hanimex. Tout a été clairement copié. David V. a même implanté une ROM de Coleco sur le Pencil pour lire les cartouches... Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un bien sympathique petite machine sans vraiment beaucoup d'intérêt informatique, mais très plaisante à faire fonctionner. Avec sa dot bien maigre, ce micro-ordinateur est à l'image de la foultitude mise sur le marché à cette époque. Tous ont péri avec le crash de 1984 et par manque de vigueur logicielle. Car c’est là que se situe l’essentiel de la force d’un micro-ordinateur.